Un refrain simple et hypnotique
Un refrain simple et hypnotique
Un refrain simple et hypnotique
La prière de Nomcebo Zikode a été courte, mais si l’on se fie à l’accueil très favorable du public, le ciel semble l’avoir écoutée. Les latinistes ne disent-ils pas que la voix du peuple est la voix de Dieu (vox populi, vox Dei) ?
Les 8 phrases chantées en ritournelle sur « Jerusalema » ont accroché plusieurs milliers de personnes autour du globe. Quelques-uns uns ont même enregistré des covers, dans lesquels ils reprennent allégrement les paroles zoulou de l’oeuvre : « Jerusalema ikhaya lami ngilondoloze uhambe nami » (Jérusalem, ma maison, sauve-moi, ne me laisse pas ici) – Jérusalem, nom de la capitale israélienne, symbolise ici l’humanité et 3 les trois grandes religions monothéistes.
Il faudrait retenir du travail d’écriture de Nomcebo, qu’une création musicale n’a pas nécessairement besoin de reposer sur un texte kilométrique pour séduire.
Parfois, 8 petites phrases agencées avec pertinence suffisent pour saisir l’auditeur. Le célèbre peintre français aux origines russes, Wladimir Wolf Gozin, ne disait-il pas que « la simplicité est le manteau de la perfection » ?
Une musique entraînante et recherchée
La proposition musicale de Master KG est autant dépouillée que le texte de sa convive, mais elle est tout de même recherchée…
En effet, de joyeuses exclamations zoulou sont dissimulées sous la mélodie électro/dance, pour offrir une expérience musicale unique au public, dans la gamme de Do dièse que le compositeur et théoricien français de la musique Jean-Philippe Rameau (1683 – 1764), considérait comme la tonalité de la reconnaissance.
Cette belle touche de Master KG confère toute son authenticité à l’œuvre, qui a séduit la méga-star nigériane Burna Boy, qui acceptera d’ailleurs d’enregistrer un remix du morceau.